« Si tu n'espères pas, tu ne rencontreras pas l'inespéré. »
Héraclite
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L'ILE AUX SENTIMENTS
Il était une fois, une île ou tous les différents sentiments
vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les
autres, l'Amour y compris.
Un jour on annonça aux sentiments que l'île allait couler.
Ils preparèrent donc tous leurs bateaux et partirent.
Seul l'Amour resta.
L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment.
Quand l'ile fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à
l'aide.
La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau.
L'Amour lui dit, "Richesse, peux-tu m'emmener?"
"Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas
de place pour toi."
L'Amour decida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi
dans un magnifique vaisseau, "Orgueil, aide-moi je t'en prie !"
"Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais
endommager mon bateau."
La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda, "Tristesse,
laisse-moi venir avec toi."
"Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être
seule !"
Le Bonheur passa aussi à coté de l'Amour, mais il était si heureux
qu'il n'entendît même pas l'Amour l'appeler !
Soudain, une voix dit, "Viens Amour, je te prends avec moi."
C'etait un vieillard qui avait parlé.
L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia
de demander son nom au vieillard. Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre
ferme, le vieillard s'en alla.
L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir
"Qui m'a aidé ?"
"C'était le Temps" repondit le Savoir.
"Le Temps ?" s'interrogea l'Amour.
"Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé ?"
Le Savoir, sourit plein de sagesse, et répondit :
"C'est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien
l'Amour est important dans la Vie."
(Histoire proposée par Christian Boucher)
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Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu.
Il lui dit :
"Seigneur, j'aimerais savoir comment est le paradis et comment est l'enfer ? "
Dieu conduisit le saint homme vers deux portes. Il ouvrit l'une des portes et permit au saint homme de regarder à l'intérieur. Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l'arôme délicieux. Le saint homme salivat d'envie.
Les personnes assises autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient toutes l'air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches, attachées à leurs bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et cueillir une cuillerée. Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras, elles ne pouvaient ramener les cuillères dans leur bouche.
Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances.
Dieu dit :
"Tu viens de voir l'enfer."
Dieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l'ouvrit. La scène que vit le saint homme était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées des cuillères aux longs manches. Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants et se parlaient les uns aux autres en riant.
Le saint homme dit à Dieu :
"Je ne comprends pas !"
"C'est simple" répondit Dieu, "ça ne prend qu'une seule habileté. Ils ont appris à se nourrir les uns les autres tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu'à eux-mêmes."
Auteur inconnu
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« Si tu t'inquiètes du vent, tu ne sèmeras jamais.
Si tu scrutes les nuages, tu n'auras pas de récolte... »
L'Ecclésiaste
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« Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors.. »
Rabindranath TAGORE
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« Une graine ne germera pas si l'on passe son temps à la déterrer pour l'observer »
Ma Anandamayi
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« Quand le dernier arbre sera abbatu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas. »
Un Indien Cree
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Mieux vaut allumer une bouger que de maudire les ténèbres - Lao-Tseu
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POEME DU BONHEUR
On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après s'être marié, après avoir eu un enfant, et ensuite, après en avoir eu un autre...
Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands et on pense que l'on sera mieux quand ils le seront.
On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.
On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint, quand on possédera une plus belle voiture ou une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite...
mmmm La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent.
Si ce n'est pas maintenant, quand serait-ce?
La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer.
Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux maintenant qu'il est encore temps.
Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer, La Vraie Vie!
Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer.
Et alors la vie allait commencer ! ! ! !
Jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma vie.
Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur.
mmmm Le bonheur est le chemin.
Ainsi passe chaque moment que nous avons et plus encore :quand on partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisamment spécial pour partager notre temps et, que l'on se rappelle que le temps n'attend pas.
Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de se marier, d'avoir des enfants, que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.
LE BONHEUR EST UNE TRAJECTOIRE ET NON PAS UNE DESTINATION !
Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux.
Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un des meilleurs moments de sa vie.
La source de ce poème est inconnue, il apporte de la chance à qui le transmet. Je l'ai reçu via ma boite mail ... et j'ai voulu vous le faire partager !
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« La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre. »
ENSTEIN
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La jarre abimée
Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres, suspendues
aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses
épaules.
L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre
conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison
du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse
cargaison en cours de route.
Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau
ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.
Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle
parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.
Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se
sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la
moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec
permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau,
au moment où celui-ci la remplissait à la source.
"Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser."
"Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?"
"Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau
à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui
fait fuire l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et,
à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau.
Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts",
lui dit la jarre abîmée.
Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein
de compassion, répondit: "Pendant que nous retournons à
la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs
magnifiques qu'il y a au bord du chemin".
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long
de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs
baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit
du baume au coeur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait
toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié
de son eau.
Le porteur d'eau dit à la jarre "T'es-tu rendu compte qu'il
n'y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune
du côté de la jarre parfaite? C'est parce que j'ai toujours su
que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré parti.
J'ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et,
chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.
Pendant 2 ans, j'ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques
fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais
je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses."
Morale de l'histoire: Nous avons tous des éclats, des blessures,
des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées.
Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres
ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop
gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués
physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous
qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.
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Les trois portes
Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent.
Pour parfaire son apprentissage de la vie, il l'envoya auprès d'un vieux sage.
"Éclaire-moi sur le sentier de la vie", demanda le Prince.
"Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable"
répondit le Sage.
Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus.
Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair.
Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi."
Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le chemin de la vie.
Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire :
"CHANGE LE MONDE."
"C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas."
Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur.
Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent.
Bien des années passèrent. Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande:
"Qu'as-tu appris sur le chemin ?"
"J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas".
"C'est bien, dit le vieil homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise." Et il disparut.
Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire :
"CHANGE LES AUTRES".
"C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration."
Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts.
Ce fut là son deuxième combat.
Bien des années passèrent. Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le vieux sage qui lui demanda:
"Qu'as-tu appris sur le chemin ?"
"J'ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses."
"Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir." Et le vieil homme disparut.
Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots :
"CHANGE-TOI TOI-MEME".
"Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il.
Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.
Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda :
Qu'as-tu appris sur le chemin ?"
"J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser."
"C'est bien," dit le Sage.
"Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise."
"C'est justement ton prochain apprentissage, dit le vieux Sage.
Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru." Et il disparut.
Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la troisième porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait :
"ACCEPTE-TOI TOI-MÊME."
Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat on devient aveugle, se dit-il."
Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons.
Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"
"J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement." "C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte."
À peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut :
"ACCEPTE LES AUTRES".
Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues.
Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu. Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" demanda ce dernier.
J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement."
"C'est bien," dit le vieux Sage. C'est la seconde Sagesse.
Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.
Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut :
"ACCEPTE LE MONDE".
Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer.
I
l fut frappé par l'éclat et la beauté de toutes choses, par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Était-ce le monde qui avait changé ou son regard? Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :"Qu'as-tu appris sur le chemin ?"
" J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là, il existe, c'est tout.
Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais.
J'ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement."
"C'est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme.
Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde."
Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince.
Le Silence l'habita.
"Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil,
dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la plénitude du silence".
Et le vieil homme disparut.
Auteur Charles BRULHART
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La chute n'est pas un échec.
L'échec est de rester où l'on est tombé. (Socrate)
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LES CAILLOUX
Un jour, un vieux professeur de lÉcole Nationale dAdministration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe dune quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines.
Ce cours constituait lun des 5 ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof navait donc quune heure pour "faire passer sa matière ".
Debout, devant ce groupe délite (qui était prêt à noter tout ce que lexpert allait lui enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une expérience".
De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres quil posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusquau bord et quil fut impossible dy ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?".
Tous répondirent : "Oui".
Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment ?".
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier sinfiltrèrent entre les cailloux... jusquau fond du pot.
Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et réitéra sa question : "Est-ce que ce pot est plein ?".
Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. Lun deux répondît : "Probablement pas !".
"Bien !" répondît le vieux prof.
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.
Encore une fois, il redemanda : "Est-ce que ce pot est plein ?". Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : "Non !".
"Bien !" répondît le vieux prof.
Et comme sy attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet deau qui était sur la table et remplit le pot jusquà ras bord.
Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? "
Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît : "Cela démontre que même lorsque lon croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ".
"Non" répondît le vieux prof. "Ce nest pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : "Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite".
Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de lévidence de ces propos.
Le vieux prof leur dit alors : "Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?"
"Votre santé ?" "Votre famille ?" "Vos ami(e)s ?" "Réaliser vos rêves ?" "Faire ce que vous aimez ?" "Apprendre ?" "Défendre une cause ?" "Vous relaxer ?" "Prendre le temps... ?" "Ou... tout autre chose ?"
"Ce quil faut retenir, cest limportance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir... sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on naura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.
Alors, noubliez pas de vous poser à vous-même, la question : "Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ?"
Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie)"
Dun geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et quitta lentement la salle.
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Si nous devions rejeter tout ce que nous ne pouvons expliquer, il resterait bien peu de chose en vérité, et encore, resterait-il quelque chose ?"
GREGORY
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